Archive pour la catégorie ‘Interviews’
Interview de Monel Mancel, fondateur de SN3D
Bonjour Monsieur Mancel, pourriez-vous vous présenter et nous présenter la société SN3D ?
J’ai 33 ans et je suis le fondateur-dirigeant d’SN3D.
Développeur de formation, je me suis vite dirigé vers l’entrepreneuriat en créant en 2005 une première start up dans le e-commerce.
Cette expérience fondatrice a éveillé ma passion pour le business développement. SN3D, qui regroupe plusieurs associés, est donc ma deuxième création d’entreprise.
Notre mission est d’innover dans le secteur de l’objet de communication.
Pour cela nous associons des technologies digitales (impression 3D, BLE- Bluetooth Low Energy, NFC-Near Field Communication, embedded solutions-solutions embarquées) pour proposer une réponse globale flexible.
Depuis 2013, SN3D consacre la majeure partie de son budget à la R&D pour proposer des solutions innovantes par anticipation.
Nous adaptons nos solutions à la réalité du marché au fur et à mesure des projets et des demandes. Nous tenons à ce que nos produits et services répondent à de réels besoins.
Ces adaptations, entre créativité et technologie, nécessitent beaucoup d’agilité pour rester fidèles à notre ambition : devenir le pionnier de l’évolution des usages et de la création de valeur par l’objet de communication.
Êtes-vous réellement la première société à proposer des objets promotionnels connectés ?
SN3D est une somme d’expertises qui permettent aux entreprises d’axer leur communication autour de l’objet phygital (combinaison de physique et digital).
En ce point, nous sommes les premiers à proposer une solution globale et sur mesure pour la connexion des objets de communication.
Notre objectif est de permettre à l’entreprise de produire SON objet connecté pour ses propres événements.
L’offre « on demand » composée d’une solution SaaS et de briques logiciel évolutives et personnalisables permet cela. Nous ne vendons pas un “objet solution” mais proposons aux entreprises (annonceurs, agences) une solution pour faire le leur, à la demande.
Proposerez-vous des objets suffisamment accessibles pour les néophytes ?
D’une certaine manière oui, car finalement nous ne faisons que répondre aux besoins engendrés par la digitalisation globale. Cependant nous avons conscience que les néophytes ne sont pas toujours en mesure d’exploiter tout le potentiel des technologies digitales, par manque de connaissances dans le domaine.
Par exemple, les intérêts économiques et le potentiel de l’impression 3D sont encore sous estimés ou méconnus, donc il y a du travail.
Nous sommes heureux de participer à l’évangélisation et prenons plaisir à échanger pour imaginer de nouvelles applications.
Notre but final est d’apporter notre vision et notre expertise sur des projets de digitalisation.
Pourriez-vous nous donner des exemples concrets d’objets que vous avez proposés à vos clients ?
Les premiers projets connectés sur lesquels nous avons travaillé concernent des lancements de produits. Nous avons notamment collaboré avec New Balance et EPSON pour la réalisation de séries de 50 et 100 miniatures connectées via une technologie BLE, qui avait pour objectif de prolonger l’expérience « post event ».
Actuellement, nous travaillons sur une nouvelle série d’objets disposant d’un système embarqué qui interagit avec les réseaux sociaux, dont les pièces seront livrées en mai.
Nous travaillons également sur un parcours client enrichi mélangeant les technologies NFC et BLE avec un système de gamification, pour optimiser l’engagement.
Ces projets seront prochainement visibles sur notre site…
Quel est l’objet connecté le plus sophistiqué de votre catalogue ?
Chez nous la notion de catalogue n’existe pas vraiment, puisque nous faisons du sur mesure à 99%.
Notre offre centrale est notre solution SaaS M3DConnect, elle permet à tous de réaliser un objet connecté « on demand » pour sa communication, sans frais de développement. Les objets qui en découlent sont multiples : trophées, objets décoratifs, porte-clés, totems, objets fonctionnels…
L’internet des objets est-il en train de se démocratiser ?
Le tout connecté est en marche et les choses vont en s’accélérant. L’IOT s’immisce dans notre quotidien pour simplifier les usages et créer de la valeur.
Nous le ressentons également dans le cadre de la communication des marques : beaucoup nous sollicitent pour des projets connectés.
Participant à de nombreux événements en tant que fournisseur auprès de grandes marques, nous constatons que le maitre mot est l’innovation.
J’ai d’ailleurs récemment participé à un événement connecté dont le cadeau était… un tracker d’activité !
Votre mot de la fin ?
La révolution IOT est en marche et va toucher tous les secteurs d’activité !
Interview de Xavier Legrand, concepteur du dispositif “Smoking-Stopper”
Bonjour Monsieur Legrand, pourriez-vous vous présenter à mes lecteurs et nous présenter la société REGULSMOKE,?
Bonjour, je suis le fondateur et concepteur du dispositif Smoking-Stopper sur lequel nous travaillons maintenant depuis plus de 2 ans. J’ai initialement recherché un produit me permettant de réguler ma propre consommation de cigarette et ne trouvant rien sur le marché, j’ai décidé alors de le créer. Notre but est de combattre le fléau qu’est le tabagisme, première cause de décès évitable dans le monde en apportant une solution de sevrage tabagique innovante mais qui s’appuie également sur les méthodes existantes qui ont fait leur preuve pour combattre les addictions au tabac.
Notre start-up REGULSMOKE, qui produit Smoking-Stopper, est française et le siège social se trouve à Levallois-Perret (92). Nous avons bénéficié d’un certain nombre d’aides, notamment financières, de la part de la BPI, de French Tech et de Scientipole Croissance.
Vous lancez un objet connecté tout à fait particulier, il s’agit d’une cigarette, comment cela fonctionne-t-il ?
Pas tout à fait, en fait Smoking-Stopper est composé de 3 parties :
– Un étui connecté ou l’on insère un paquet de cigarettes de taille standard, l’étui restant alors en position fermée.
– Une application téléchargeable sur l’Apple store ou sur Google play et qui pilote les ouvertures quotidiennes de l’étui, via Bluetooth, selon des critères spécifiques à chaque fumeur et sur la base d’un algorithme réalisé par des tabacologues qui ont permis d’élaborer les différents programmes de sevrage.
Nous dénombrons 62 profils de fumeurs différents et en fonction du profil, de la motivation et de la confiance en soi, un programme progressif de réduction est proposé au fumeur qui ainsi abaisse progressivement sa consommation journalière, à son rythme.
L’utilisateur planifie le nombre journalier de cigarette de son programme soit en indiquant un temps minimum entre deux ouvertures de l’étui, soit en indiquant directement ses horaires d’ouvertures en fonction de ses préférences.
– Une interface on-line qui permet de faire le lien entre l’utilisateur et un professionnel de santé de son choix; tabacologue, médecin ou thérapeute. Ces derniers peuvent alors, pour la première fois, visualiser vraiment comment fume le fumeur et ainsi encore mieux adapter l’aide qu’ils apportent.
L’aide d’un spécialiste en plus de la prise de substituts nicotiniques est primordiale car elle augmente fortement les chances du fumeur d’arrêter durablement, on passe ainsi de moins de 10% à environ 40/45% de réussite.
Avez-vous développé cet objet avec l’aide de médecins spécialistes du tabagisme ?
Absolument. Je me suis vite rendu compte que combattre le tabagisme ne s’improvisait pas et que l’aide de spécialistes tabacologues était indispensable pour donner toutes les chances aux utilisateurs d’arriver à en finir avec leur tabagisme.
J’ai donc rencontré différents organismes français sur le sujet, et notamment l’Office Français de Prévention du Tabagisme, qui a tout de suite considéré que Smoking-Stopper représentait l’objet transitionnel manquant aux outils existants et a pris en charge les développements scientifiques contenus dans le dispositif.
Avez-vous eu des premiers retours d’utilisateurs fumeurs ?
Non, pas encore. Le produit va être terminé courant mai. Nous sommes actuellement en phase de prototypage final. Les études de marché et sondages que nous avons faits réaliser sur des populations de 1000 fumeurs, démontrent une vraie attente de la part des fumeurs, notamment ceux qui ont déjà essayé d’arrêter et ont échoué. Il faut savoir que le nombre de tentatives d’arrêt moyen est de 4,5 tentatives avant l’arrêt final.
Lors de notre présence au dernier CES de Las Vegas en janvier dernier, nous avons ressenti un fort engouement de nombreux distributeurs étrangers avec qui nous sommes actuellement en négociations. Le dispositif Smoking-Stopper a donc vocation à être commercialisé en France mais également à l’international, et ce à court terme.
Quels autres informations sont transmises par l’objet au smartphone de l’utilisateur ?
Outre le fait de pouvoir visualiser le temps restant jusqu’à la prochaine ouverture et le nombre de cigarette fumées par rapport à son objectif, le fumeur accède à toutes ses statistiques selon différentes périodes et selon plusieurs critères. Il peut également déclarer une cigarette prise à une autre personne ou encore prélever si besoin urgent, une cigarette non prévue dans son programme de sevrage (par exemple s’il éprouve un besoin de fumer suite à une forte
contrariété ou stress afin de ne pas « craquer » et courir au tabac le plus proche). Enfin il visualise les économies réalisées depuis le début de son programme et les minutes de vie gagnées. Un suivi sous forme de messages d’encouragement est également planifié.
Quand pensez-vous lancer cet objet officiellement ?
Les préventes ont commencé, le lancement avec livraison est prévu pour cet été.
Votre mot de la fin pour nos lecteurs ?
Arrêter de fumer définitivement est très souvent extrêmement difficile. Nous avons voulu avec Smoking-Stopper apporter une solution réellement novatrice et la plus complète possible pour venir en aide aux fumeurs. Nous défendons une vraie cause de santé publique au travers de cela !
Nous sommes actuellement en train de rechercher des fonds auprès d’investisseurs particuliers dans le cadre de la loi de défiscalisation TEPA, qui conscients de la gravité des enjeux, vont nous permettre d’accélérer notre croissance, notamment à l’étranger.
Interview de Dominique Brogi, Présidente de Meetphone
Bonjour Madame Brogi, pourriez-vous vous présenter à mes lecteurs qui ne vous connaissent pas encore ?
Bonjour !
Je suis Dominique Brogi, Présidente de Meetphone.
Je suis une entrepreneure multiculturelle bénéficiant d’une expertise de management d’entreprises et de projets à
l’International sur les marchés Nord-américains, Européens et Pacifique Sud.
J’ambitionne de révolutionner les modes de communication professionnels pour les rendre plus accessibles donc plus efficaces, et mieux ciblés donc bien moins intrusif, tout en privilégiant de tisser, renforcer un lien de proximité, donc … plus humains.
Pourriez-vous nous parler de la start-up que vous présidez, la société Meetphone ?
Meetphone est un éditeur d’applications mobiles de communication. Ce sont des solutions professionnelles qui permettent à l’émetteur d’amener à son public, donc l’utilisateur, des réponses pragmatiques à des besoins identifiés dans son domaine d’activité ; tout en boostant sa visibilité et ses actions. C’est aussi un outil puissant pour tisser et/ou renforcer du lien de proximité.
Ces applications mobiles sont toutes déclinables sur Smartphones et tablettes (IOS et Android). Chaque application est dotée de modules qui permettent soit un accès direct et qualifié à de l’information, tel que l’actualité, l’agenda,
l’annuaire, les informations pratiques, les lieux d’intérêts que vous allez pouvoir identifier tout de suite grâce à une carte dynamique et qui répond à une recherche par un filtre avancé. Soit à un échange où l’utilisateur peut répondre à des consultations / questions, ou encore remonter de l’information.
Aujourd’hui, nous commercialisons quatre applications : FabVille, qui s’adresse aux collectivités territoriales, FabGroup, à l’attention des associations, FabCorp, pour les entreprises et FabCare, à destination des communautés de patients et d’aidants.
Après avoir amené une solution de communication pour les citoyens avec notre application FabVille dédiée aux collectivités territoriales, nous nous lançons désormais sur le marché de la sécurité citoyenne connectée avec une innovation majeure qui s’adresse aux forces de sécurité et tout autre corps de métier exposé à des scènes de violences
urbaines: Touch’alertes.
Votre solution fait-elle rentrer de plein pied “l’internet des objets” dans la sécurité et l’aide du citoyen ?
C’est tout à fait ça ! Touch’Alertes est composé d’un boîtier qui est relié à une application que nous avons développée.
Le boîtier se glisse dans le gilet pare-balles ou autre vêtement. Il permet aux agents isolés de prévenir via une pression ou deux à peine, d’un besoin immédiat de renfort ou d’assistance médicale en cas d’urgence. L’application propose deux fonctionnalités : « Homme à terre » et « Envoi renfort ». Le message d’alerte est ensuite transmis à la centrale et aux personnes concernées pour leur permettre de régir plus rapidement.
Avez-vous déjà eu des retours d’utilisateurs de votre solution ?
Comme nous venons tout juste d’en faire le lancement, nous n’avons pas eu de retours pour le moment, si ce n’est la
réaction des professionnels de ce secteur de l’équipement des forces de sécurité de vouloir le distribuer en raison de
son usage pertinent. Et je suis bien sûr moins même convaincue que cette innovation trouvera rapidement son public.
Pensez-vous collaborer avec les services de l’état comme la police, la gendarmerie ou police secours ?
Oui bien sûr car Touch’Alertes s’adresse à tous les corps de métier exposés aux situations d’urgence (Police, Samu,
Pompiers, etc.)
Quelles seront les prochaines innovations de Meetphone ?
Nous allons bien sûr continuer à développer nos applications phares avec de nouvelles villes, entreprises et
associations afin de nous renforcer sur ce segment.
Nous poursuivons notre engagement dans le domaine de la sécurité citoyenne en lançant très prochainement un nouvel objet connecté pour chacun d’entre nous pour se protéger ou répondre aux agressions. RDV au salon MEDPI stand C36 Hall Ravel qui se tiendra du 17 au 20 mai à Monaco !
Votre mot de la fin ?
Ne jamais sortir sans son Shérif ! Explication au MEDPI !
Interview exclusive de Mouloud Dey, Directeur Business Solutions de SAS
Bonjour Monsieur Dey, les objets connectés sont-ils en train, réellement et commercialement, de conquérir notre quotidien ?
Avant toute chose, il faut comprendre que les objets connectés induisent des algorithmes.
Et pour faire comprendre les algorithmes actuels, il faut revenir sur leur évolution. Les premiers algorithmes servaient surtout à établir des mesures dans une logique descriptive.
Celle-ci a petit à petit fait place à une logique de modélisation prédictive, qui permet par exemple d’anticiper des comportements en marketing ou bien des défaillances dans l’industrie. On établit parfois des techniques prescriptives, pour recommander et/ou exécuter des actions Les objets connectés peuvent aujourd’hui s’inscrire dans ces trois logiques algorithmiques.
Il est vrai que les algorithmes sont de plus en plus nombreux, mais si certains d’entre eux sont décriés pour leur usage intrusif, bon nombre d’autres sont extrêmement utiles, tels que ceux qui sont pensés pour faciliter notre quotidien ou ceux qui servent à anticiper des épidémies. Dominique Cardon, qui a étudié le sujet dans son livre A quoi rêvent les algorithmes, nos vies à l’heure des big data a également expliqué que plutôt que de critiquer les algorithmes, il valait mieux essayer de comprendre ce qu’ils faisaient et en quoi ils modifiaient notre société.
Qu’en est-il des drones, et de leur utilisation commerciale ?
Les algorithmes favorisent de plus en plus la multiplication des drones et de leur utilisation.
Par exemple, les drones de Delair-Tech, dont le co-fondateur Benjamin Benharrosh était également présent lors de cette conférence, sont capables de prendre des dizaines de milliers de photos par vol, et de délivrer trois types de services : des services topographiques, des services pour l’agriculture (prédiction de rendement, détection de
maladies…) et des services pour l’inspection d’infrastructures.
Leur utilisation commerciale peut être amenée à s’élargir considérablement, cependant les réglementations liées à leur utilisation en est seulement à ses débuts, ce qui pourrait constituer un frein à cette expansion, comme l’a rappelé Benjamin Benharrosh.
Quand pensez-vous voir des robots partout en France, dans quel laps de temps ?
Comme l’a expliqué Alain Bensoussan dans son ouvrage Droits des robots et comme il l’a rappelé lors de la conférence, les robots sont déjà présents dans notre société, et ils sont de plus en plus performants, à la fois en termes de mobilité (par les capteurs) et en termes de décision (par les algorithmes). Si nous n’avons pas encore de robot médecin, a-t-il précisé, il faut savoir que les algorithmes donnent en moyenne de meilleurs diagnostics de cancer que les humains.
Pour tous ces objets connectés, pensez-vous que les bandes passantes auront un débit suffisant ?
Non, il y a certainement de nouvelles approches à adopter qui dépendront des natures d’objets et des besoins d’interopérabilité entre les objets. Une grande majorité d’objets communiqueront un faible volume d’information unitaire qui ne justifie pas forcément de très haut débit. En revanche le nombre global d’échanges entre les objets et
les plates-formes va lui nécessairement exploser. Il y donc la place pour des initiatives de type SIGFOX ou LORA privilégiant le bas-débit .
Concernant le petit déjeuner du 10 Février, quelles sont les thématiques qui ont été les plus développées ?
Le thème de ce petit déjeuner était « Objets connectés, drones, robots et société de l’information : comment les algorithmes façonnent notre avenir ». La première nécessité est de comprendre les algorithmes, afin de comprendre les fantasmes qu’ils alimentent, ce qu’ils modifient dans notre quotidien, et enfin comment ils peuvent influencer nos
représentations.
Souvent considérés comme des « boîtes noires », les algorithmes sont devenus objets de fantasme : on les imagine omnipotents, dotés d’un pouvoir prédictif infaillible, mettant à mal notre libre arbitre et nos libertés individuelles… Lors du dernier Club nous avons abordé ces thématiques et tenté de répondre à certaines questions autour de ce sujet. Faut-il s’émouvoir de la prolifération et de la complexité croissante des algorithmes ? Quelles questions nouvelles pose la multiplication des objets connectés, drones et autres robots, à l’heure où la Google Car vient d’obtenir son permis de conduire ? Nous avons tenté de définir le modèle de société que nous voulons choisir à l’heure des big data et de l’intelligence artificielle.
Est-ce un évènement qui sera organisé régulièrement par “Le Club” ?
En lançant Business-analytics-info.fr, l’idée était de créer un site d’information qui aiderait les décideurs à mieux comprendre les apports de la business analytics dans les métiers de l’entreprise, et à les soutenir dans leur vision prospective. Fort d’un fond documentaire comprenant plus de 500 articles, ce site décide d’aller plus loin en créant « LE CLUB » : un lieu d’échanges et de débats sur des thèmes d’actualité dans lesquels l’analyse des données
tient toute sa place. Nous tentons d’organiser des événements semblables à raison de deux fois par an, cependant les aléas de l’actualité et les variations des centres d’intérêts des médias sont susceptibles d’influer sur ce rythme. Nous nous penchons d’ores et déjà sur la prochaine conférence de 2016 et espérons en organiser une troisième à la fin de l’année.
Votre mot de la fin ?
En conclusion de la conférence, nous avons souligné le danger que peut représenter l’autonomie croissante des algorithmes sur certains sujets. En ce sens, il est important de pouvoir repasser « en mode manuel ». Certains algorithmes prescriptifs proposent d’ailleurs à leurs utilisateurs de choisir entre différentes alternatives permettant ainsi aux utilisateurs de garder le contrôle.
Propos recueillis par Laurent Amar
Tribune: La déferlante des objets connectés dans l’entreprise : le paradis des hackers.
L’omniprésence des services, objets connectés et des capteurs en entreprise (caméras de surveillance, portiques d’entrée, serveurs, logiciels, imprimantes ou climatiseurs) pose indéniablement un sérieux problème de sécurité. Connectés en permanence, ces objets sont exposés à tous les risques d’Internet.
Cependant, en étant non-sécurisés ou en ne disposant généralement que d’un niveau de sécurité encore très faible, ils représentent une cible de premier choix pour les pirates informatiques et sont de réels vecteurs d’attaques pour récupérer des données sensibles ou mettre à mal le système informatique d’une entreprise.
L’origine du problème
La majorité des nouveaux objets connectés présents en entreprise sont développés par des constructeurs non spécialistes des problèmes de sécurité informatique et difficilement gérés par le pôle de sécurité de l’entreprise. Les concepteurs ne pensent pas forcément à fortement sécuriser les objets qu’ils développent, n’imaginant pas qu’ils puissent être la source de cyberattaques.
Dans son dernier rapport intitulé IBM 2015 Cyber Security Intelligence Index, IBM dresse un panorama global des incidents et cyber-attaques traités par ses services opérationnels. Parmi les statistiques publiées, on y apprend par exemple que plus de 30% des attaques et autres incidents de sécurité sont d’origine interne.
Des vecteurs de cyberattaques…
Par définition, les objets connectés sont capables de collecter, traiter, mettre en forme et transmettre des données ; des fonctionnalités qui constituent une véritable valeur ajoutée pour des personnes malintentionnées.
Cela, les hackers l’ont bien compris. D’après une étude IDC, au cours des deux prochaines années, 90% des réseaux informatiques auront subi au moins une brèche liée à l’Internet des Objets.
Mais alors, comment les pirates informatiques peuvent-ils mettre à mal l’infrastructure d’une entreprise via les objets connectés ? Différentes portes d’entrées s’offrent à eux pour y parvenir :
Le vecteur d’attaque interne
La faible sécurisation de ces nouveaux équipements et autres objets connectés – professionnels ou personnels – représente une véritable opportunité pour les hackers. En effet, un collaborateur qui utilise son smartphone ou sa tablette peut permettre à une personne extérieure d’avoir un point d’accès à l’entreprise. Cette personne peut ensuite utiliser ce vecteur d’attaque pour tenter d’accéder aux informations locales ou profiter de ce support pour cibler les parties sensibles de l’infrastructure. Les premières attaques émises à partir de caméras de surveillance connectées ont été établies.
Le vecteur d’attaque externe
D’après une étude sur le marché de la cybersécurité menée par PricewaterhouseCoopers (PwC), le nombre de menaces externes augmente et proviendrait de fournisseurs (+32%) et prestataires de service (+30 %). Cette recrudescence de cyberattaques s’expliquent simplement : les entreprises travaillent de plus en plus en collaboration avec des partenaires externes, participant ainsi à l’expansion de la surface d’attaque. Si un partenaire est affaibli par une cyberattaque, l’entreprise en subit les conséquences.
l’utilisation des protocoles DNS pour pirater des données
Enfin, un autre objectif des hackers c’est le vol des données.
Lorsqu’un collaborateur se rend sur un site institutionnel ou grand public, l’ensemble des requêtes transitent par un serveur DNS de façon transparente pour les utilisateurs, mais un malware installé sur un PC pourra au travers du protocole DNS exfiltrer des données petits bouts par petits bouts. Comme la donnée volée est encapsulée dans le protocole DNS la quasi totalité des outils de sécurité ne verront rien puisque le protocole DNS paraît légitime et la sortie de données obligatoire pour obtenir une réponse d’un serveur DNS.
… aux conséquences désastreuses pour l’entreprise
Si le système d’information de l’entreprise est attaqué, tous les objets connectés sont paralysés : portes, caméras, ordinateurs, imprimantes… En effet, l’indisponibilité des données et des services ainsi que la perte définitive des données sont les principales conséquences de ce manque de protection. Ceci engendre inévitablement un risque économique (ex. : perte d’exploitation liée à l’indisponibilité d’un site web marchand par un déni de service le rendant inaccessible). Au-delà de cela, un piratage nuit fortement à l’image de l’entreprise.
Être une entreprise « multi-connectée » dans un monde régi par les datas impose de veiller à la sécurisation de tous les outils connectés et surtout à une vraie sensibilisation auprès de leurs concepteurs, pour se prémunir des cyberattaques.
Hervé DHELIN
Interview de Monsieur Goreta, fondateur des bracelets connectés Rift
Bonjour Monsieur Goreta, pourriez-vous vous présenter et nous présenter la start-up Rift ?
Rifft est un acronyme et veux dire : “Research & Innovation for future technologies”. Tout est dans le nom ! RIfft est une startup française qui se positionne sur les marchés technologiques actuels, avec une approche nouvelle et avec si possible une longueur d’avance sur la tendance du marché. Pour résumer: nous essayons de voir quelles sont les niches innovantes et non encore exploitées ou développées par les “block busters” actuels, selon les marchés visés.
Nous sommes installés depuis près d’un an à Sophia Antipolis (06) et nous sommes très fiers de lancer aujourd’hui notre première innovation technologie : le bracelet connecté CT Band !
Quelle est la principale innovation de votre bracelet connecté ?
Il y en a plusieurs, mais la première innovation, qui n’existe nulle part ailleurs, est le fait qu’il puisse se greffer
à presque n’importe quelle montre du marché en remplaçant le bracelet existant, avec quasi le même design de bracelet (cuir ou silicone) tout en proposant les mêmes fonctions qu’une montre connectée. Plus besoin de choisir entre sa montre classique (celle que l’on porte tous les jours) et un bracelet “connecté” puisque CT Band combine les deux.
Comment votre bracelet se démarque-t-il de tous les autres ?
Il n’y tout simplement pas d’autre bracelet à ce jour, offrant ces fonctionnalités et sa connectivité tant hardware (connexion physique à une montre) que software; intégrant toutes les fonctions liées aux capteurs . Pour cela il a fallu bien sur innover en matière de design électronique (de son épaisseur) en essayant d’offrir les fonctionnalités d’interaction d’une montre connectée : écran, notifications et commande (touch pad invisible). Chaque choix technologique et leur développement on été des challenges.
Ajoutons l’intégration de la quasi totalité des capteurs possibles, des fonctions stand alone,etc .. et des applications absolument innovantes sur smartphone (que l’on va aussi proposer aux intégrateurs tels que les fabricants de montres).
Vous ne trouverez pas non plus toute la gamme de capteurs dans un seul et même autre bracelet existant, il vous en faudrait plusieurs (comme par exemple, la mesure d’UV et du taux d’oxygénation ou d’humidité, etc … ) , et la combinaisons de ces données permet d’extraire un ensemble de nouveaux comportements, ou états tels que le niveau de stress, les émotions, le plaisir …
Qui sont les acteurs derrière le projet ?
Un ingénieur innovant, qui a plus d’un produit dans son sac : moi :-), et une petite équipe soudée et performante d’ingénieurs. CT Band a été entièrement conçu en France et une grande partie de la fabrication (hors composants électroniques) est française.
Par quel biais allez-vous distribuer l’objet ?
Nous visons essentiellement 3 marchés :
1 – Celui des fabricants de montres, (grandes marques) à qui nous proposons de fournir le noyau électronique, qu’ils n’auront alors qu’à habiller avec leurs “bracelets” et auxquels nous fournissons les outils logiciels leur permettant de rester en contact – à volonté – avec leur clients ( ce qui est aussi une innovation pour eux ) et d’offrir à ceux-ci un ensemble de fonctions et d’applications personnalisées.
CT Band est une réponse directe et immédiate pour tous fabricants actuels, sans avoir à développer leur propre électronique, ni changer leurs gammes de montres, à la concurrence des montres connectées, tels Apple Watch, Samsung etc…
2 – Celui des boutiques d’horlogerie/bijouterie , pour qui c’est un produit de complément indispensable , vu l’évolution des marchés et exigences des consommateurs, pour tout client désireux d’ajouter des fonctions technologiques avancées à la montre qu’il va acheter sur place.( il aime par exemple le design d’une Tissot ou d’une Fossil, et aimerait avoir les fonctions les plus avancées d’une Apple Watch en même temps)
3- Celui de la distribution internet, via des gammes adaptées à ce marché
Sera-t-il évolutif au niveau de ses fonctions ?
Bien sûr, nous travaillons déjà sur de futures fonctionnalités, et de futures gammes, y compris des bracelets métalliques, mais nous espèrons déjà un grand succès avec le lancement de la première gamme SimpliCT.
Votre mot de la fin ?
CT Band est une réelle innovation sur le marché, preuve que même une petite équipe, avec des idées ( et en France on en a) et peu de moyens, peut concurrencer les plus grands sur leurs marchés !
Propos recueillis par Laurent Amar
Interview de Benoit Blancher, co-fondateur et dirigeant de la start-up Equisense.
Bonjour Monsieur Blancher, pourriez-vous vous présenter et nous présenter la société Equisense ?
Bonjour! Equisense est une jeune start-up française spécialisée dans la création d’objets connectés dédiés à l’équitation. Notre premier produit s’appelle Balios: il s’agit d’un petit capteur connecté relié a une application mobile qui enregistre des données objectives sur les séances d’entraînement, notamment pour ce qui concerne l’intensité de travail et la santé locomotrice.
L’idée est de faire progresser les cavaliers tout en permettant au cheval de rester dans sa zone de confort physique. Aujourd’hui, nous sommes une dizaine de passionnés aux profils variés et complémentaires à travailler dessus: ingénieurs, bioméchanicienne, développeurs, designer, vétérinaire. Et nous sommes fiers d’annoncer que Balios a prouvé qu’il intéressait les cavaliers puisque sur la plate-forme de financement participatif Kickstarter, nous avons atteint notre palier initial de 50 000€ en moins de 6h.
Peut-on dire que vous êtes les premiers sur le marché des objets connectés dédiés aux chevaux ?
On ne peut pas dire sensu stricto que nous sommes les premiers sur le marché des objets connectés dédiés au chevaux car il existe des objets connectés pour le suivi de l’entraînement des chevaux de course par exemple, ou purement dédiés à la santé, ou des objets utilisés pour la mise en place de protocoles de recherche. En revanche, nous sommes les premiers à mettre entre les mains des cavaliers un capteur simple d’utilisation destiné au grand public et tourné vers l’analyse du travail du cheval de sport. Ça oui, nous sommes fiers de pouvoir le dire.
L’objet connecté Balios a-t-il été mis au point par des passionnés d’équitation ?
Évidemment! Nous sommes trois cofondateurs, certes ingénieurs mais aussi et surtout trois cavaliers! Il s’agit d’un projet de passionnés. La quasi-totalité des gens de notre équipe sont ou ont été cavaliers. Et pour les développeurs qui ne sont pas cavaliers, nous les emmenons sur les concours ou les salons pour qu’ils puissent rencontrer la culture équestre. Pour travailler avec nous, il faut être au moins que le cheval suscite une émotion chez vous et dans un tel projet, cela me semble essentiel.
Les données renvoyées au smartphone seront-elles majoritairement liées à la santé du cheval ou à ses performances ?
En fait, les deux vont de paire. En revanche, nous préférons parler de bien-être et de progrès plutôt que de santé et de performance. Les paramètres liés à la locomotion et à l’intensité du travail permettent au cheval de travailler dans le confort et le bien-être. En effet, le cavalier est alerté si une dissymétrie est présente et peut ensuite prendre l’avis son vétérinaire traitant. Pour les données analysant les séances d’entraînement, cela peut permettre de performer en compétition comme vous l’évoquez mais aussi et surtout de travailler son cheval dans le bon sens et de progresser avec lui. C’est un produit destiné aussi bien aux professionnels et aux cavaliers compétiteurs qu’aux cavaliers consciencieux qui ne font pas de compétition.
Combien coutera Balios et où pourra-t-on se le procurer ?
Balios coûtera 299€ et on pourra se le procurer au printemps 2016. Nous sommes actuellement en train de travailler sur notre réseau de distribution. D’ici là, il est pré-commandable sur la plate-forme de crowdfunding Kickstarter à beaucoup moins cher (il reste des Balios à partir de 149€ à l’heure actuelle. A la fin, ils seront à 199€). C’est l’occasion pour les cavaliers de donner vie à un projet qui leur plaît et peut les aider au quotidien et c’est l’occasion pour nous d’être en contact directement avec eux, d’échanger sur des idées pour sortir au printemps un produit qui colle à leurs moindres attentes.
Votre mot de la fin ?
J’aimerais seulement répondre à un question qu’on nous a souvent posé: “Est-ce que les cavaliers vont encore écouter leur cheval s’ils sont rivés à leur smartphone?”. Bien sûr que oui! Il faut voir Balios comme le moyen de confronter ses sensations de cavaliers avec des données objectives. Il vient comme un complément de la sensation à cheval. Et il n’y a pas besoin de regarder son téléphone pendant la séance ni même de l’avoir toujours sur soi puisque c’est le capteur qui enregistre la donnée. On peut tout à fait regarder ses analyses en mettant pied à terre ou même de son canapé le soir. Voilà, cette fois j’ai tout dit.
La reconnaissance faciale pour pointer en entreprise
La plupart des entreprises qui ont une politique de gestion du temps et des présences, basée sur le système du pointage des salariés, faisaient appel à la solution classique du pointage grâce à une machine de pointage, ou bien via des badges, ou mieux encore en utilisant la reconnaissance par empreintes digitales.
Gextra Time innove en présentant la solution IPAD de reconnaissance faciale pour entreprise.
Les avantages sont les suivant :
– On remarque que la reconnaissance faciale, prise par photo pour le pointage des salariés, semble poser moins de problèmes à ces derniers que le système de badges ou d’empreintes digitales, qui n’est pas toujours bien accepté par les employés, qui pourrait se sentir quelque peu en état de suspicion permanente.
– Ce système permet également de poser ses congés payés et être une boite à idée pour les salariés.
– Les informations remontent directement au système informatique des ressources humaines.
D’après le fondateur de la start-up, David Bouniol, il suffit de quelques minutes pour rendre opérationnel le système, une fois que l’on dispose de l’ensemble du matériel. Gextra time propose à l’entreprise de lui louer ou d’acheter le matériel nécessaire, dans ce cas Gextra time se chargera de mettre à disposition l’application, et la facturation par salarié tourne autour de 2 euros environ par mois. Un coût performant par rapport aux badges. Plus intéressant aussi que les empreintes digitales, le matériel coûte très cher et, de plus, il est très fragile.
Cedric Mangaud devient le roi des objets connectés dans le sport
En quelques mois, après avoir installé PIQ avec Mobitee dans le Golf, le Tennis avec Babollat , le Sky, la boxe,etc… la start-up PIQ n’en finit pas de séduire les marques de sports en recherche d’innovation…. Le capteur PIQ permet de mesurer des centaines de milliers de données pendant une session de sport, l’utilisateur pourra disposer d’informations comme la vitesse d’un coup, la hauteur d’un saut ou voir son mouvement en 3D… En effet, les données collectées seront consultables en temps réel sur un smartphone. Et ces performances pourront être partagées sur les réseaux sociaux.
Le business model de PIQ s’appuie sur la force de ses partenaires dans chaque activité qui s’occupent de communiquer et de commander une quantité minimum d’objet connecté.
Le fondateur de la société Cedric Mangaud est un sérial entrepreneur à succès , dont sa dernière société Abaxia a été vendue au géant HTC. Encore un succès en vue avec PIQ !
Interview de Rudy Racon, Président de IE France Club, organisateur de l’IE Venture Day Francophone
Bonjour Ruddy RACON,, Pouvez-vous présenter votre événement ?
L’évènement « IE Venture Day Francophone » se tiendra le 16 octobre à la Mairie du 4ème arrondissement de Paris.
Les Venture Days d’IE Business School sont des compétitions internationales à but non lucratif où des projets innovants sont présentés à une audience composée d’investisseurs et intervenants prestigieux. Plus d’une vingtaine d’éditions ont eu lieu avec succès dans plus de 15 pays, dont les Etats-Unis, le Brésil, la Chine, Israël et le Royaume-Uni.
Ce Venture Day à Paris innove par rapport aux précédentes éditions. Pour la première fois, l’événement se déroulera en français. Nous avons également pris le parti de l’ouvrir à tous les pays francophones. Notre objectif est à la fois de mettre en avant les atouts des écosystèmes francophones dans l’accueil des start-ups, mais également, au-delà de l’aspect culturel, de rappeler l’intérêt économique de la Francophonie.
Quelle est votre cible ?
Au IE Venture Day Francophone se croiseront et pourront échanger ensemble les investisseurs, les entrepreneurs, les personnalités présentes, les partenaires institutionnels, privés présents et les participants ainsi que des représentants de 12 écosystèmes francophones d’innovation et d’entrepreneuriat.
Quelles sont les grandes tendances pour cette première édition ?
Le 1er IE Venture Day Francophone aura pour thème « le Big data et les objets connectés ». Un sujet qui représente des innovations de rupture et en même temps un levier considérable de création de valeur qui offre des perspectives de développement important à nos économies.
LES DATES CLES DE LA COMPETITION
Août 2015 – Lancement de la compétition – Septembre 2015 – Deux étapes de sélection
16 Octobre 2015 – Jour J : Conférences, Ateliers thématiques, Finale : présentations des projets, Remise des Prix
60 startups de 12 écosystèmes francophones ont candidaté et 12 projets ont été retenus pour concourir le 16 octobre prochain lors de la finale par un jury composé des partenaires Orange, EDF, Whyers et IE.
L’évènement sera diffusé en direct sur Internet, mais également dans plusieurs lieux francophones (Guadeloupe, Martinique, La Réunion, Algérie, Liban, Sénégal, Madrid…) où seront réunis des entrepreneurs et des investisseurs qui pourront interagir entre eux et avec les participants à Paris. Cela contribuera à mettre en réseau l’évènement et à valoriser tous ces écosystèmes d’innovation.
Nous sommes par ailleurs également heureux de bénéficier du Haut-Patronage conjoint de Madame Annick GIRARDIN, Secrétaire d’Etat au Développement et à la Francophonie et de Madame Axelle LEMAIRE, Secrétaire d’Etat chargée du Numérique. Nous bénéficions également du soutien de Madame George Pau-Langevin, Ministre des Outre-mer et de Madame Sophie Elizéon, Déléguée interministérielle pour l’égalité des chances des Français d’Outre-Mer.
De nombreux partenaires ont souhaité soutenir l’évènement et contribuent ainsi à son succès : La Mairie de Paris, Orange, EDF, Les Echos START, France O, Decideo.fr, CIOMag, Maddyness, La Revue du Digital, Les Magazines Brune et Ben, Wiseed, Outre-mer Business Angels, Luxembourg Business Angels Network, Paris&Co, Outre-mer Network, Guadeloupe Tech, Digital Réunion, X-Afrique, Girls in Tech Luxembourg et Paris, StartupBRICS, UK Lebanon Tech Hub, CTIC Dakar, Atuge Thinks Entrepreneurs, AIESEC, Zogma, Touchify, Whyers, Touch and Store, G2J.
Combien de personnes attendez-vous et quels seront les moments fort du 16 octobre ?
Nous attendons plus de 250 personnes à la Mairie du 4ème arrondissement de Paris.
Le programme de la journée sera rythmé par des conférences et tables rondes avec des intervenants de haut niveau pour partager des retours d’expérience autour de la Francophonie économique et de l’innovation. A l’issue d’un vote, les 2 meilleurs projets seront élus par le jury et le public situé sur place ou à distance.
Une table connectée Microsoft permettra aux participants de consulter le programme de la journée ainsi que les présentations vidéo des startups finalistes et des écosystèmes d’innovation et d’entrepreneuriat francophones.
L’évènement sera un lieu d’échanges entre les investisseurs, les entrepreneurs, les personnalités présentes, les partenaires institutionnels, privés présents et les participants.
La journée sera clôturée par Madame Annick Girardin, Secrétaire d’État au Développement et à la Francophonie, auprès du Ministre des Affaires étrangères et du Développement international qui abordera le thème de la francophonie numérique, un monde d’opportunités pour innover avec le plan “Sud(s) et numérique(s)”
Un dîner se tiendra ensuite pour prolonger cette journée et favoriser le réseautage (sur inscription/invitation).
Pour un entrepreneur qui veut voir son projet prendre vie, le 1er IE Venture Day Francophone du 16 octobre prochain est une étape intéressante. Pour tous ceux qui souhaitent assister à l’évènement, rendez-vous sur ievdparis.com.
En quoi le Design est-il un levier de croissance dans l’univers des objets connectés?
Thomas de Lussac fondateur et designer de l’agence Thomas de Lussac Design Lab, spécialisée dans les objets connectés.
Le design est un levier de croissance très puissant dans l’Univers des objets connectés.
Il est difficile d’imaginer aujourd’hui un lancement de produit sans design dans un univers si concurrentiel ou il faut donner toutes les chances au produit.
Car il ne s’agit pas ici d’un simple coup de crayon fait par un designer esseulé, mais d’une réflexion créative qui implique toute l’entreprise (production, marketing, vente…), une agence de design ou un département design performant, et la communauté des consommateurs existante ou visée ! Lire la suite de cette entrée »
Interview de Karine Daniel, responsable du Laress
Bonjour, pourriez-vous vous présenter et nous présenter la 1ère journée dédiée à l’agriculture connectée ?
Bonjour, je suis Karine Daniel, directrice de recherches en Économie et responsable du LARESS, le Laboratoire de Recherches en Sciences Sociales de l’École Supérieure d’Agriculture (ESA) à Angers.
La journée du 16 octobre a vocation à rassembler des chercheurs, des acteurs de l’agriculture, du numérique afin de traiter les questions relatives aux enjeux économiques et sociaux du développement de la numérisation des activités agricoles.
La connexion des agriculteurs entre eux à travers le développement des outils numériques et la multiplication des objets connectés est susceptible de modifier les comportements des agriculteurs. Les réseaux “numériques” peuvent bousculer les réseaux traditionnels de la sphère professionnelle agricole. Le développement des objets connectés permet de capter la grande variabilité du vivant (sol, plantes, animaux) et de créer des données massives qui pourront être mobilisées pour rationaliser les processus de production : maitriser les couts de production et limiter l’impact environnemental de l’activité agricole, ce sont des enjeux majeurs.
Comment pensez-vous attirer les nouveaux agriculteurs sur le terrain du “tout connecté” ?
En tant que scientifique, ce n’est pas mon objectif ! Tout d’abord, en tant qu’économiste, la question de l’impact du développement de ces outils est centrale. Si cela joue positivement sur la compétitivité des exploitations, ces outils se développeront. Ensuite au plan sociologique ce qui nous intéresse c’est de savoir comment ces outils pourront être mobilisés par les opérateurs du conseil agricole, qui sont nombreux, et si de nouveaux acteurs vont entrer dans ce domaine du conseil.
Sur les visuels du salon, on peut voir beaucoup de jeunes, pensez-vous que les objets connectés “agricoles” attireront surtout les nouvelles générations ?
Les analyses conduites en règle générale sur les processus d’adoption des innovations en agriculture montrent que les jeunes sont plus enclins à les adopter rapidement que leurs ainés (même si il existe évidemment des exceptions), c’est aussi les cas pour les outils numériques. A l’ESA, nous formons des jeunes et nous devons évidemment les former à ces enjeux, et ce sont eux, à ce titre, qui posent sur les visuels de l’événement.
Quel type d’objets seront montrés lors du salon ?
Il y aura bien des objets connectés mais leur démonstration et leur aspect technologique ne seront pas au cœur de la journée. La manifestation s’organise principalement autour de 3 tables rondes, i) les agriculteurs en régime numérique, ii) les enjeux de la collecte et de l’utilisation des données massives agricoles iii) les enjeux de la mobilisation des big data pour le conseil.
Au-delà de ces tables rondes nous aurons deux ateliers techniques organisés par Vegepolys et We Network ainsi que 5 « Agri-Pitch » durant lesquels nous présenterons des start-up innovantes des grandes filières agricoles.
Combien de visiteurs espérez-vous ?
C’est toujours difficile de faire des prévisions sur une première édition, mais l’amphi compte 400 places, selon la formule consacrée “inscriptions dans la limite des places disponibles” ! … https://www.weezevent.com/1ers-rendez-vous-de-l-agriculture-connectee https://www.weezevent.com/1ers-rendez-vous-de-l-agriculture-connectee
En cas de succès, cette journée est-elle amenée à devenir récurrente ?
Nous souhaitons inscrire cette démarche dans le temps. Nous y travaillerons avec les partenaires de l’événement et de la Chaire “Mutations Agricoles” .
Votre mot de la fin pour nos lecteurs ?
Les mondes de l’agriculture et du numérique ont un intérêt mutuel à se rencontrer. Les enjeux de compétitivité des filières agricoles sont majeurs et le développement des outils numériques sont un des leviers de cette compétitivité future. Pour les acteurs du numérique, l’agriculture est un secteur où le potentiel d’innovation et de développement sont importants.
Les 1ers RDV de l’agriculture connectée sont un opportunité pour analyser ces phénomènes et permettre à ces deux mondes de se rencontrer, venez nombreux !
Plus d’infos et inscriptions sur : http://www.agriconnect-esa.com