Kilian Bazin de Toucan Toco, auteur d’une étude sur l’internet des objets, répond à nos questions

Kilian Bazin

Kilian Bazin

Bonjour Kilian Bazin, pourriez-vous vous présenter à mes lecteurs qui ne vous connaissent pas encore ?

J’ai le plaisir de m’occuper de Toucan Toco qui a pour mission de démocratiser l’accès à la donnée via des interfaces interactives et simples d’utilisation, riches de dataviz et disponibles sur tablettes, smartphone et PC.

J’aide depuis maintenant 3 ans les décideurs et les populations qui n’ont pas le temps d’explorer une base de données à mieux comprendre ce qui se passe dans leur organisation, chez leur client…bref à leur résoudre les problèmes business qui les empêchent de dormir. C’est de l’association d’un design soigné, de l’écoute des problèmes métiers et de la technologie agile que découlent des outils logiciels efficaces qui gomment la complexité au lieu d’en rajouter. C’est ceux-là que j’aime développer.

Pourquoi avoir choisi de créer une étude sur l’Internet des objets et pourquoi l’avoir rendue public ?

Nous avons été sollicité par des groupes du CAC 40 pour les aider à exploiter les données issues d’objets qu’ils avaient déjà connectés à internet. Nous les avons aidé à construire une vraie stratégie pour d’une part restituer ces données aux utilisateurs en leur offrant au passage de nouveaux services et d’autre part offrir aux directions marketing de l’entreprise des informations inédites sur l’utilisation de leurs produits. Quand cela est bien fait et que l’information est claire la vie de tout le monde est facilitée, sinon cela vire très vite au cauchemar.

Après plusieurs projets de ce type nous avons voulu mieux comprendre ce marché et avons produit cette étude. Les résultats nous ont paru être intéressants à partager et nous avons capté les réactions en retour, très positives autour de ce marché en pleine structuration.

Comment expliquez-vous l’étonnante vigueur des acteurs français de ce secteur ?

La France est un excellent terreau pour entreprendre dans le numérique en général. Les objets connectés confirment cela, Withings et Parrot sont des entreprises stars qui créent sans doute des émules et amplifient le phénomène.

Imposons un standard ouvert de communication au niveau européen et nous préparerons au mieux l’avenir de pratiques qui dans 10 ans auront envahi tous les secteurs, comme internet “pour les humains”.

Pourriez-vous nous donner l’exemple concret d’un objet connecté qui soit au service de l’entreprise ?

L’idée d’une dématérialisation totale des clés liées à une flotte de véhicules professionnels me plait beaucoup. Local Motion permet d’optimiser la gestion d’un parc de véhicule en installant un boitier dans les véhicules et en permettant l’accès à ceux-ci via une carte magnétique personnelle plutôt que par la clé.

Les premières conséquences? En exploitant la donnée agrégée sur plusieurs semaines d’utilisation on acquiert la conviction qu’on a pas besoin d’autant de véhicules et qu’on pourrait en remplacer un certain nombre par des modèles moins couteux, plus adapté à l’utilisation constatée. On peut par exemple imaginer remplacer la partie des véhicules à essence qui ne font que de petits déplacements par des véhicules électriques.

Comment à l’avenir les entreprises pourront-elles exploiter au mieux ces objets ?

Le propos de notre étude est de montrer qu’il existe plusieurs pistes: on peut optimiser des process complexes, on peut changer complètement l’expérience utilisateur avec une marque via un service ajouté à l’objet, on peut aussi changer l’expérience d’achat.

A la fin c’est l’utilisation juste de la donnée pour créer un nouveau service qui est déterminante, que le service soit adressé à un client ou un collaborateur de l’entreprise. L’exploitation des objets connectés, c’est la création d’un nouveau service grâce à la donnée, dès le début.

Pour conclure Kilian, quel serait votre mot de la fin ?

Un conseil: les objets connectés sont un marché naissant qui méritent des expérimentations de taille raisonnable, mais de bout en bout dès le début. Il ne faut pas se donner la peine de placer une puce Wifi sur un objet, récupérer la donnée, construire les tuyaux pour l’acheminer pour finalement ne pas avoir réfléchi en même temps à la manière dont on allait utiliser cette donnée.

Il faut traiter l’ensemble de la chaine de valeur dès le début, du hardware au software, sur un périmètre raisonnable.
Vous êtes intéressé par l’étude ? Contactez-Nous !


Propos recueillis par Laurent Amar

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