Archive pour novembre 2015
Le marché des montres connectés
Le marché des montres connectées est en pleine croissance. Les constructeurs de smartphones ont été les premiers sur la brèche mais ont vite été rejoint par les fabricants d’objets connectés et même par les horlogers traditionnels. Ainsi, il y a aujourd’hui un large choix de montres connectées, comme le prouve par exemple la gamme étendue de la boutique Orange. Cette multitude d’alternatives permet de répondre aux attentes du plus grand nombre. En ce sens, on distingue globalement trois catégories.
Les montres connectées orientées sport et santé
Certains font du sport pour le plaisir quand d’autres s’entraînent en vue de compétitions, sans oublier ceux qui sont soucieux de leur santé. Les montres connectées orientées sport et santé s’adressent ainsi à cette grande communauté. La montre Mykronoz Zefit 2 s’inscrit par exemple dans cette logique et permet de compter les pas, de mesurer la distance parcourue et de calculer les calories brûlées.
Les montres connectées high-tech
Certains veulent être à la pointe de la technologie et posséder les derniers gadgets. C’est en ce sens que se positionne par exemple l’Apple Watch. Ce modèle se caractérise par un design high-tech, couplé à des fonctionnalités étonnantes pour une montre, comme par exemple l’application Siri. Pour information, une Apple Watch peut dépasser les 600 euros et s’associe uniquement avec les iPhones 5 ou supérieurs. Notons également que Samsung se positionne aussi sur ce segment avec la Galaxy Gear S2.
Les montres connectées élégantes
D’aucuns considèrent qu’une montre doit avant tout être élégante. C’est sur ce créneau que se positionne, entre autres, l’Alcatel onetouch Watch. Elle allie ainsi élégance et simplicité, tout en offrant de nombreuses fonctionnalités. Elle permet notamment, pendant la nuit, d’enregistrer le temps passé en sommeil profond, en sommeil léger ou encore éveillé. Pour précision, cette montre, disponible à moins de 130 euros, est compatible avec Android et iOS.
Il existe donc des montres connectées pour tous les goûts, et tous les styles ou presque. En effet, les puristes, adeptes des beaux mécanismes et des montres automatiques seront peut-être plus difficiles à convaincre. Quant à vous ? De quelle catégorie faites-vous partie ?
Interview de Benoit Blancher, co-fondateur et dirigeant de la start-up Equisense.
Bonjour Monsieur Blancher, pourriez-vous vous présenter et nous présenter la société Equisense ?
Bonjour! Equisense est une jeune start-up française spécialisée dans la création d’objets connectés dédiés à l’équitation. Notre premier produit s’appelle Balios: il s’agit d’un petit capteur connecté relié a une application mobile qui enregistre des données objectives sur les séances d’entraînement, notamment pour ce qui concerne l’intensité de travail et la santé locomotrice.
L’idée est de faire progresser les cavaliers tout en permettant au cheval de rester dans sa zone de confort physique. Aujourd’hui, nous sommes une dizaine de passionnés aux profils variés et complémentaires à travailler dessus: ingénieurs, bioméchanicienne, développeurs, designer, vétérinaire. Et nous sommes fiers d’annoncer que Balios a prouvé qu’il intéressait les cavaliers puisque sur la plate-forme de financement participatif Kickstarter, nous avons atteint notre palier initial de 50 000€ en moins de 6h.
Peut-on dire que vous êtes les premiers sur le marché des objets connectés dédiés aux chevaux ?
On ne peut pas dire sensu stricto que nous sommes les premiers sur le marché des objets connectés dédiés au chevaux car il existe des objets connectés pour le suivi de l’entraînement des chevaux de course par exemple, ou purement dédiés à la santé, ou des objets utilisés pour la mise en place de protocoles de recherche. En revanche, nous sommes les premiers à mettre entre les mains des cavaliers un capteur simple d’utilisation destiné au grand public et tourné vers l’analyse du travail du cheval de sport. Ça oui, nous sommes fiers de pouvoir le dire.
L’objet connecté Balios a-t-il été mis au point par des passionnés d’équitation ?
Évidemment! Nous sommes trois cofondateurs, certes ingénieurs mais aussi et surtout trois cavaliers! Il s’agit d’un projet de passionnés. La quasi-totalité des gens de notre équipe sont ou ont été cavaliers. Et pour les développeurs qui ne sont pas cavaliers, nous les emmenons sur les concours ou les salons pour qu’ils puissent rencontrer la culture équestre. Pour travailler avec nous, il faut être au moins que le cheval suscite une émotion chez vous et dans un tel projet, cela me semble essentiel.
Les données renvoyées au smartphone seront-elles majoritairement liées à la santé du cheval ou à ses performances ?
En fait, les deux vont de paire. En revanche, nous préférons parler de bien-être et de progrès plutôt que de santé et de performance. Les paramètres liés à la locomotion et à l’intensité du travail permettent au cheval de travailler dans le confort et le bien-être. En effet, le cavalier est alerté si une dissymétrie est présente et peut ensuite prendre l’avis son vétérinaire traitant. Pour les données analysant les séances d’entraînement, cela peut permettre de performer en compétition comme vous l’évoquez mais aussi et surtout de travailler son cheval dans le bon sens et de progresser avec lui. C’est un produit destiné aussi bien aux professionnels et aux cavaliers compétiteurs qu’aux cavaliers consciencieux qui ne font pas de compétition.
Combien coutera Balios et où pourra-t-on se le procurer ?
Balios coûtera 299€ et on pourra se le procurer au printemps 2016. Nous sommes actuellement en train de travailler sur notre réseau de distribution. D’ici là, il est pré-commandable sur la plate-forme de crowdfunding Kickstarter à beaucoup moins cher (il reste des Balios à partir de 149€ à l’heure actuelle. A la fin, ils seront à 199€). C’est l’occasion pour les cavaliers de donner vie à un projet qui leur plaît et peut les aider au quotidien et c’est l’occasion pour nous d’être en contact directement avec eux, d’échanger sur des idées pour sortir au printemps un produit qui colle à leurs moindres attentes.
Votre mot de la fin ?
J’aimerais seulement répondre à un question qu’on nous a souvent posé: “Est-ce que les cavaliers vont encore écouter leur cheval s’ils sont rivés à leur smartphone?”. Bien sûr que oui! Il faut voir Balios comme le moyen de confronter ses sensations de cavaliers avec des données objectives. Il vient comme un complément de la sensation à cheval. Et il n’y a pas besoin de regarder son téléphone pendant la séance ni même de l’avoir toujours sur soi puisque c’est le capteur qui enregistre la donnée. On peut tout à fait regarder ses analyses en mettant pied à terre ou même de son canapé le soir. Voilà, cette fois j’ai tout dit.
ERDF nous a présenté à Vienne le nouveau compteur électrique connecté “Linky”
ERDF, fleuron national du réseau électrique, vient de nous présenter officiellement, dans la superbe ville de Vienne, en Autriche, le tout nouveau compteur électrique entièrement connecté “Linky”.
Ce dernier se présente sous la forme d’un boîtier gris et jaune fluo pour sa façade, avec un petit écran à cristaux liquides pour les informations et, au-dessous, deux boutons de réglage.
Ce compteur de nouvelle génération, entièrement connecté à Internet, représente un enjeu majeur pour la société ERDF, mais aussi pour tous les foyers français qui dépendent de cette énergie non polluante et bon marché, l’électricité.
Voyons tout d’abord les avantages pour le consommateur.
Directement relié à une agence de supervision créée de toutes pièces pour l’occasion par ERDF, le boîtier connecté “Linky” va pouvoir ainsi transmettre les informations nécessaires sur la consommation d’énergie du foyer.
Il pourra, entre autres, raccourcir les délais d’intervention. Ils étaient de 5 jours, ils ne seront plus désormais que de 24 heures.
De plus, l’usager sera facturé sur sa consommation réelle, et non plus sur une simple estimation comme c’était le cas.
Enfin, sur le plan commercial, cette innovation rendra possible la diversification d’offres tarifaires et le pilotage à distance des équipements électriques de la maison.
Lors de la première conférence de presse dans la capitale autrichienne, l’une des questions abordées porta bien évidemment sur la sécurité des données.
Le très sympathique président du directoire chez ERDF, M. Philippe Monloubou, nous a rassurés sur ce point.
Toutes les données seront codées et protégées. En outre, si les informations recueillies par les boîtiers connectés “Linky” sont dédiées à la consommation personnelle du foyer, aucune autre concernant l’utilisateur ne pourra être collectée, comme le nom de famille, l’adresse ou même des coordonnées bancaires. ERDF garantit à cent pour cent la protection contre le piratage.
Surtout, et c’est là un des grands avantages de “Linky”, il n’y aura plus de techniciens envoyés par le fournisseur en électricité du foyer pour relever le compteur, nous ne serons plus dérangés de façon impromptue, puisque l’objet connecté transmettra à l’avance les informations nécessaires à l’agence de supervision.
On le voit bien, les avantages pour le consommateur sont considérables et risquent de changer à jamais son rapport à l’électricité.
Mais Philippe Monloubou et le directeur de projet “Linky”, Bernard Lassus, ont également évoqué le bouleversement profond provoqué par l’arrivée de cet objet.
L’enjeu pour ERDF est d’installer, avant 2021, 35 millions de compteurs connectés “Linky”, soit la totalité des foyers français. Un défi titanesque que les collaborateurs de la société sont prêts à relever.
Quand nous avons posé la question de savoir si les premiers servis seront, comme toujours, les régions Île-de-France et Côte d’Azur, la réponse de Philippe Monloubou fut tout à fait surprenante.
« Nous ne ferons pas comme d’habitude. Nous avons décidé d’adopter, pour le déploiement de “Linky”, une stratégie entièrement nouvelle que nous avons appelée “tache de léopard”. Il s’agit d’installer sur l’ensemble du territoire et de façon progressive les compteurs “Linky”. Toutes les régions de France et de Navarre profiteront du déploiement de “Linky” dès la première année. L’année suivante, nous commencerons à déployer des compteurs dans les grandes métropoles et, dès la troisième année, tous les départements auront eu un compteur “Linky” sur leur territoire, pour une installation générale d’ici 2021. La première phase de déploiement débutera le 1er décembre 2015 avec 3 millions de compteurs connectés. »
Suite aux déclarations de Bernard Lassus, ce n’est pas moins de 10 000 emplois qui seront créés pour l’installation et pour la réception et l’analyse des données recueillies par les 35 millions de compteurs, ce qui représente une tâche immense. D’ailleurs, des réunions ont eu lieu avec les syndicats d’ERDF afin d’introduire les notions de digital et de numérique au sein des 38 000 collaborateurs car, pour certains d’entre eux, ces concepts peuvent demeurer un peu flous.
De plus, l’excellence de la technologie “Linky” intéresse nombre de pays étrangers désireux de connecter également tous leurs foyers, et il se pourrait bien qu’ERDF participe grandement à l’équilibre de la balance de notre commerce extérieur, qui en a bien besoin, en exportant ses nouveaux compteurs.
Enfin, un détail technique de la plus haute importance, que nous ne vous avons pas encore dévoilé : les compteurs électriques connectés “Linky”, comment ça marche ?
Eh bien, là encore, les ingénieurs d’ERDF ont livré une copie impeccable.
Ce sont les câbles électriques reliés aux compteurs qui seront les vecteurs de communication des données, grâce à une technologie répondant au nom de CPL, soit “courant porteur en ligne”.
Le CPL permettra l’échange de données entre les compteurs connectés et l’agence de supervision chargée de les recueillir.
Il n’y aura aucune onde radio électrique durant les communications, évitant ainsi toute forme d’interception et donc de piratage.
En conclusion, nous dirons qu’ERDF, profitant du salon viennois European Utility Week pour présenter à la presse française le projet “Linky”, nous a démontré que les objets connectés n’étaient plus de simples gadgets, mais une réalité définitivement installée dans notre quotidien, en nous apportant un confort de vie dont nous ne pourrons plus jamais nous passer.
La révolution numérique est en marche, ERDF en est l’un des acteurs.
Laurent Amar